Gerhard Hofer, des vitrines, la presse :
Pia Strehn a eu cette idée il y a dix ans déjà. A l'époque, elle devait faire un exposé sur les vins de Provence. Elle a donc goûté assidûment les superbes rosés et est tombée sur des rosés du sud de la France puissants et crémeux, élevés en barrique. Pia n'a pas pu résister. Un tel vin devait aussi arriver à Deutschkreutz. Depuis peu, il est en bouteille. Un rosé fin, puissant et fibreux, 100 pour cent blaufränkisch, du Mittelburgenland finalement.
La jeune viticultrice recommande le bœuf tartare pour accompagner son éléphant rose. Chez les Strehn, les étiquettes sont organisées en fonction des animaux. Et le rosé est justement mortellement éléphantesque. "Un éléphant dans un magasin de porcelaine", peut-on lire sur l'étiquette. "Parce que c'est un vin très peu conventionnel", dit Pia. Le vin supporte un grand verre à bourgogne. Pour Pia Strehn, le rosé a un parfum d'agrumes, de pêche et "d'orange sanguine". Et depuis, je ne sais pas ce qui est le plus bizarre pour moi : un éléphant de vin rose ou une viticultrice qui sent l'orange sanguine dans son rosé.
Un rose saumoné clair. Au nez, un parfum intense et inspirant d'orange sanguine, de pêche de vigne, de vanille bourbon et d'herbes. En bouche, corps plein, juteux, rond, fruit intense et longue finale.